VOICI UNE RÉFLEXION MENÉE AUPRÈS DE VILLAGEOIS, LEONNAIS DE LONGUE DATE , QUI NOUS PERMET AUJOURD' HUI DE VOUS EXPOSER UNE SYNTHÈSE "HISTORIQUE" DE CE PROJET DE CONTOURNEMENT
A
propos du projet de circulation des PL :
petit rappel
des réalisations passées.
Circuler dans Léon n'a jamais été une mince affaire depuis un demi-siècle, qu'il s'agisse des piétons sur des trottoirs restreints, des cyclistes frôlés par les véhicules divers, des conducteurs de voitures énervés ralentis par des PL, bus, camping-cars, et autres gros engins, tous tributaires de rues étroites inadaptées au trafic des 20ème et 21ème siècles.
Au fil des années et du développement économique et touristique, s'est imposée la nécessité d'études spécialisées afin de promouvoir un schéma de circulation adapté, apte à gérer au mieux les flux de véhicules traversant le village en toutes saisons.
C'est ainsi que dès 1974-75, le Conseil Général faisait inscrire sur le premier POS (Plan d'Occupation des Sols) de Léon le tracé d'une future voie de contournement avec réservation des terrains concernés.
Dès lors, tout achat de l'un de ces terrains s'est accompagné sans ambiguïté de la notification aux acquéreurs de cette disposition légale en cas de projet de construction.
Certains sont passés outre,
en tablant soit sur un abandon du projet dans un futur lointain, soit
sur l'effet dissuasif du « fait accompli » en cas de
réalisation d'une rocade, afin d'obtenir le déplacement du schéma
initialement prévu.
Dans
l'esprit de ce schéma furent menés à bien les travaux suivants :- La mise en conformité - élargissement de la chaussée, création de trottoirs, raccordement aux réseaux pluviaux et d'assainissement - de l'avenue du Marensin et de la rue des Écoles (où les réseaux électriques et téléphoniques furent enfouis). Objectif : sécuriser en priorité les piétons sur le chemin de l'école. Le tout en 1991.
- En 1993, création de deux ronds-points, de taille différente, route de Moliets et route de Magescq, et ouverture d'une voie de contournement entre ces deux ronds-points puis jusqu'au carrefour de Castets.
Vingt-deux ans plus tard, ce sont les mêmes citoyens qui viennent de fonder une association : « Contre la rocade »comme ils en ont le droit.
- Pas de travaux de voirie entre 1995 et 2001.
- Printemps 2015 : refus du schéma de contournement par la nouvelle municipalité, commande d'une étude par un cabinet d'urbanistes (SLK) sur un schéma de circulation alternatif centré sur le cœur du village , avec maintien du passage des PL dans la Grand-Rue et la rue des Écoles , toutes deux mises en sens unique, l'aménagement du bourg étant lié à ces contraintes de circulation aggravées : équation impossible à résoudre.
Le
document de référence du cabinet SLK a d'ailleurs tenu à le
souligner dans son Chapitre
III : III
1 : « Les
documents d'urbanisme : une nécessaire remise en question après
l'abandon du contournement. Ainsi, les schémas directeurs de
planification urbaine se sont basés, jusqu'à présent, sur
le projet de contournement Est de la commune, qui
aurait eu un impact considérable sur le trafic – notamment PL dans
le centre bourg.
Le
projet abandonné, nous ne pouvons plus espérer une diminution des
trafics en centre bourg. »
Nombreux sont ceux qui ont bien compris la démarche de la municipalité : associer simultanément « Réhabilitation et sécurisation de notre centre bourg » en utilisant uniquement les parcours urbains existants.
Parmi eux, nombreux sont partisans de voir réaliser en priorité la rocade de contournement en partant du Bas-Rouge, puis de traiter l'aménagement du centre-bourg dont personne ne conteste la nécessité, quitte à phaser la dépense sur plusieurs exercices budgétaires : c'est ce que les résidents léonnais de bon sens attendent.
Cette rocade serait hors de prix ? Tant que les coûts n'ont pas été chiffrés, on est dans le fantasme. Au fait, qui peut croire en revanche que le projet du Maire serait peu coûteux ?
Combien de nouveaux ronds-points à créer et de ronds-points existants à remodeler ? De voies à élargir ? Attendons sans polémiquer les chiffrages respectifs.
Autre argument discutable contre la rocade: la défense des riverains au motif de la protection de l'environnement.
Or il est visible sur le plan du POS (voir le magazine municipal de septembre 2015) que la rocade traverserait une petite partie seulement de la zone Natura 2000, et de plus, à une de ses extrémités.
Des dérogations sont possibles quand l'intérêt général est en jeu. Or, avec le projet du Maire, que dire de paisibles chemins ruraux actuels promis à devenir des rues bruyantes encombrées de PL et autres véhicules ?
Combien de paysages naturels saccagés ?
Quels dégâts sur le centre-ville traditionnel, ses commerces, son marché d'été et d'hiver, la place des piétons ?
C'est bien l'avenir de Léon qui va se jouer dans les mois à venir.
Face à un tel enjeu, souhaitons que soit mis en œuvre un processus démocratique de consultation et de négociation pour aboutir à un consensus favorable à l'intérêt général plutôt qu'à quelques intérêts privés.
Et au terme d'un débat serein et « apaisé », personne n'y perdra la face.
Merci pour toutes ces recherches historiques et bravo pour tout ce temps passé à nous éclairer.
RépondreSupprimerIl est évident que l'étude commandée au cabinet SLK n'est là que pour justifier le scénario de déviation par la rue des écoles et éloigner encore un peu plus le projet de contournement par la rocade Est.
Encore merci et bravo
Au 48/50