mardi 18 août 2015








Combien de nos villages du littoral finissent en couloirs sordides, déshumanisés, glacés par l’impersonnel, viciés par la circulation incessante de ceux qui ne s’arrêtent plus.

Car voilà bien ce qui nous guette, l’indifférence.

Notre chance c’est d’avoir un village qui a su garder une identité :
Avec son clocher blotti sur sa butte de sable, offrant son campanile au soleil levant, abandonnant son parvis au soleil couchant …
Avec ses cafés et ses restaurants qui accueillent au quotidien nos rencontres amicales, amoureuses, familiales, conviviales…
Avec tous ses commerçants qui font que nos vies peuvent se déployer au pas de nos maisons.
Avec son centre culturel ouvert et moderne.

Nous ne voulons pas nous perdre dans les miasmes du gasoil et du bruit.

Nous ne voulons plus trembler devant ces camions souvent chargés à l’excès qui bousculent sans ménagement notre douceur de vivre.

Tant d’hommes et de femmes venus d’ailleurs, sont séduits par la vie qui se déploie dans nos rues et qu’ils ressentent intense et authentique.

Car nous sommes encore dans un village avec une vraie cohésion, ne le laissons pas devenir un vulgaire lieu de passage comme tant d’autres autour de lui.

Nous voulons continuer à donner aux autres l’envie de s’arrêter, de découvrir, de respirer et d’aimer l’air de Léon.

C’est un air qui sent la bruyère et le sable chaud, la résine et la brise marine.

Sachons garder à notre village son appétence de silence car c’est de son cœur que l’appel de l’amazone gasconne se fait entendre…

Notre courant d’huchet si chéri de l’humble pêcheur au poète célèbre, qui court hors du temps, de la tranquillité de l’étang au tumulte de l’océan.

Appel des eaux sourdes, des clapotis sibyllins, des sandres majestueux, des anguilles mutines, des fougères impériales et autres nymphéas majestueux.

Léon mérite mieux que d’être un village de passage.

Avec lui, restons nous-mêmes, notre patrimoine est notre avenir.

1 commentaire:

  1. Et un sympathique village ne peut le rester que si les enfants peuvent aller à l'école , les habitants aller faire leurs courses , les plus anciens aller chercher leur journal ou leur pain , quelque soit l'âge , à pied ou en vélo, avec ou sans son chien , en toute quiétude et sécurité , ceci n'est possible que si les poids lourds ne passent plus en centre ville , près des écoles ou dans les rues pavillonnaires , Léon, où j'ai plusieurs fois séjourné ponctuellement mérite de garder son caractère de village où il fait bon vivre en TOUTE SECURITE ! une seule solution : la déviation !

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